NICE MATIN 25 AOÛT 2015

Ancienne vendeuse en assurances, Shaina Lebeau est maintenant communicatrice animale. Elle propose des sessions de deux jours à des amoureux des animaux pour apprendre à entrer en communication avec eux. « Rien de surréaliste », pour la Lenvensoise, qui estime exercer « le plus beau métier du monde ».

« On fait tous de la télépathie quand on est enfant mais, en grandissant, on est conditionné », précise Shaina Lebeau. La Levensoise se bat donc contre ce conditionnement de masse et propose, à ses stagiaires, de se reconnecter avec leurs animaux. Elle nous raconte comment et pourquoi, elle s’est dirigée vers ce métier original.

Shaina Lebeau, communicatrice animale

Il n’y a rien d’anormal ou de paranormal dans cette activité, on ne fait que reconstituer des capacités perdues. Dès la fin d’une première journée de stage, on peut entrer en communication avec un animal. D’ailleurs, mes stagiaires s’en rendent compte rapidement: ils peuvent découvrir de l’intérieur le point de vue des leurs animaux, mieux se faire comprendre d’eux et entendre ce qu’ils ont à leur dire.

Je fais le lien entre l’animal et son « humain » pour répondre avec précision à des questions essentielles: « Pourquoi as-tu soudain changé de comportement? Est-ce que tu as mal quelque part? Y a-t-il quelque chose qui te gêne dans ton corps? De quoi souffres-tu? Psychologiquement comment te sens-tu? Aimes-tu les aliments? De quoi as-tu besoin aujourd’hui? », etc.

« Je les aide à entendre ce que l’animal veut leur dire »

Il suffit de modifier son état de conscience pour être au niveau de l’animal. On prend des animaux en photo et on tchatche avec eux comme on le fait vous et moi.

C’est très étonnant. Moi-même, je ne contrôle pas tout ce qui se passe. J’ai été élevée à la ville et à la campagne. Je communiquais déjà avec les animaux. Mais j’ai eu le malheur d’en parler. Et on m’a dit: « Arrête tes conneries« .

Mais moi, le lapin et le poulet, je ne voulais pas les manger car je parlais avec eux. Je suis alors devenue mutique.

La perte d’un proche puis la télépathie

Le père qui m’a élevée a perdu la parole. Et je me suis connectée avec lui. C’est ainsi que j’ai retrouvé le chemin de la télépathie.

Après différents stages à Limoges, en Espagne, à Aix-en-Provence, j’ai développé ma propre méthode. Mon objectif: Le bien-être animal, la reconnaissance de la sensibilité et des émotions des animaux. Parce que tous les animaux domestiques ressentent les mêmes choses que nous. L’animal est un être dont l’amour inconditionnel est dans la compassion.

Connaître leur avis

Il faut décrypter leur regard, leur comportement, leur mimique… On peut aller beaucoup plus loin et, à travers une communication télépathique, on entend ce qu’ils pensent de l’intérieur.

On peut connaître leur avis, discuter, se mettre d’accord avec eux, passer des messages… Mieux les comprendre et mieux nous faire comprendre. C’est une expérience merveilleuse à vivre.

Ne pas confondre avec un vétérinaire

Je propose d’apprendre à communiquer par télépathie, avec une photo et à apporter des soins énergétiques. Mais je ne remplace pas un vétérinaire.

Je ne poserai jamais de diagnostic, j’apporte du confort et un accompagnement. Même si je peux enlever des douleurs en apposant mes mains.

J’ai d’ailleurs été appelée à de multiples reprises, cet été, pour des accompagnements de fin de vie, à cause de la canicule.

Accomplir les dernières volontés des animaux

Dans ce cas-là, soit les animaux souffrent énormément, soit pas du tout. Mais ce que voit l’être humain est faux. Il faut agir en fonction de ce que va dire l’animal. J’écoute alors les dernières volontés des mourants.

Il peut arriver qu’ils me disent: « je n’ai pas fini ce que j’ai à faire sur terre« . Il n’y a pas si longtemps, un chien m’a dit qu’il voulait revoir le dernier enfant de la famille, absent. Ils se sont vus trois jours après et il est parti une semaine après notre communication, sereinement.

Mais j’interviens surtout pour des comportements inappropriés, pour « régler des problèmes de fratrie ou de cohabitation ».

Ma dernière séance portait sur un chat, qui était jaloux d’un bébé.

Shaina Lebeau

Propos recueillis par Romain Maksymowycz

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